LE SECRET? ETRE AUDACIEUX A CHAQUE SAISON!
L'entreprise Streza Blankenberge poursuit sa croissance
Ce que Leen Smet a commencé il y a plus de 35 ans dans un petit magasin à Blankenberge sous le nom de Streza est devenu aujourd'hui une grande aventure, avec trois points de vente et toute une famille impliquée dans l'entreprise. La force de Streza? Oser lancer chaque saison de nouvelles marques et de nouveaux modèles en plus d'un assortiment de base 'relativement sûr'. Si ça ne fonctionne pas, les produits sont éliminés. Mais cette méthode attire les clients chez Streza car ils savent qu'il y a toujours quelque chose de nouveau à découvrir. Nous avons discuté avec une famille passionnée, Kerkstraat 89.
IL Y A 35 ANS A BLANKENBERGE
“J'aimerais devenir indépendante"
Leen Smet: “J'habite à Blankenberge depuis que j'ai cinq ans. A douze ans, je savais déjà que je voulais devenir indépendante, comme mes parents. Je n'avais pas encore une idée précise de la branche. Mais en tout cas pas l'horeca comme mes parents. Au début de ma vingtaine, alors que je connaissais déjà mon mari actuel, j'ai travaillé dans un magasin de chaussures à la Kerkstraat. J'ai eu l'occasion de démarrer un commerce dans un bâtiment juste en face, au numéro 89. Et je l'ai saisie. En tant que couple, nous nous sommes lancés avec prudence. Au début, mon mari a continué à exercer son métier de salarié. Mais il faut bien le reconnaître: sans lui, Streza - un nom choisi au hasard - ne serait pas ce qu'il est aujourd'hui."
de g.à d.: Tom, Gino, Leen et Jana
DEUXIEME MAGASIN, DEUXIEME ENFANT
Leen Smet: “Je savais parfaitement ce que je voulais: vendre des articles de mode à Blankenberge. Il y avait beaucoup de magasins de chaussures mais aucun ne proposait des marques de mode. Une dizaine d'années plus tard, nous avons ouvert un deuxième magasin, à Ostende. A l'époque, nous avions déjà notre fils Tom et sa sœur, Jana, était en route."
“Si tu ne peux pas gagner un combat, ne te lance pas dedans. Un e-shop, pour nous? Nous ne pourrions pas gagner face aux Zalandos actuels”
DES CHAUSSURES GAIES
Les enfants ont rejoint l'affaire
Gino De Wilde, le mari de Leen: “Il y a sept ans, nous avons ouvert un deuxième magasin à la Kerkstraat à Blankenberge, au numéro 151, juste en face de la gare et déjà sous le nom de Streza. Avant, il était encore possible d'agrandir un magasin progressivement. Aujourd'hui, les choses sont beaucoup plus difficiles. Nous n'avons jamais forcé nos enfants à rejoindre l'affaire. Au contraire. Et pourtant, ils ont tous les deux choisi de le faire. C'est la cerise sur le gâteau. Plus encore: même la compagne de Tom travaille dans l'entreprise. Elle est vendeuse au numéro 151."

BIEN PLUS QUE DES CHAUSSURES
Tom, le fils: “Le magasin en face de la gare a eu dès le début la superficie actuelle. Nous y vendons d'autres marques qu'ici: Michael Kors, Love Moschino, Karl Lagerfeld et Pinko. Toutes des marques ayant une gamme qui s'étend bien au-delà des chaussures. Je m'occupe surtout de l'achat et je compose les collections."
Des marques de renom
Jana, la fille: “Quand maman a commencé, c'était avec une collection pour dames et pour hommes. Après un certain temps, elle a ajouté des sacs à main et d'autres accessoires. Car au départ, ma mère voulait vendre de la mode. C'est toujours ce que nous faisons. Et ce avec un bon rapport qualité/prix. Nous choisissons des marques connues du consommateur. Toutes nos chaussures ont une chose en commun: elles ne sont jamais tristes. La tristesse, il y en a déjà tellement ..."
DE NOUVELLES MARQUES CHAQUE SAISON
Achats à milan
Tom: “Nous avons un assortiment de base avec des chaussures mode et une partie de chaussures sportives. On peut dire que c'est la 'zone normale'. En plus de ça, nous avons chaque fois plein d'autres articles dans la 'zone à risques'. Je dis 'chaque fois' parce que nous proposons de nouvelles marques chaque saison. C'est plus facile dans la collection dames que dans la collection hommes. Si elles ne marchent pas bien, les marques peuvent être supprimées immédiatement. Nous faisons principalement notre sélection aux deux foires de Milan."
Stimuler les clients
Leen poursuit avec enthousiasme: “Si nous choisissons des marques inconnues, il faut toujours que la chaussure ait quelque chose de spécial comme une boucle ou un talon original par exemple. Nous ne choisissons pas des marques que l'on trouve partout. Nous voulons sans cesse stimuler nos clients et les passants avec une marque différente, des modèles spéciaux, des couleurs branchées."
DE GROS TRAVAUX
L'expérience est indispensable
Gino: “Les clients veulent de plus en plus une expérience. Ils veulent pouvoir prendre et toucher les chaussures et les sacs à main. En 2017, c'était déjà possible dans le magasin du numéro 151 mais pas dans celui-ci. Une très grosse partie de notre offre était présentée dans deux grandes vitrines. Ces 35 dernières années, nous avons régulièrement fait des travaux pour rester au goût du jour et notre magasin s'est de plus en plus étendu vers l'arrière. Cette fois, nous avons fermé six mois pour faire de gros travaux: le sol du premier et du deuxième étage de l'ancien bâtiment de droite a été supprimé. Cela a créé un vide de 9 mètres de haut."
Tous les articles sont sécurisés
Leen: “Ce vide est pratique - il laisse entrer beaucoup de lumière - et offre un bel échantillon d'architecture. Du sol au plafond et de l'avant à l'arrière, tout a été revu, cassé et rénové. Et nous avons d'emblée abordé le problème de la sécurité. Toutes nos marchandises sont sécurisées, ce qui n'était pas encore vraiment nécessaire il y a dix ans."



COMBINAISON DE MATERIAUX
Jana: “Maintenant, tous les produits sont très proches du client et ce de manière agréable. Au milieu, dans la longueur du magasin, il y a des socles de présentation bas en chêne. Ce bois chaleureux est interrompu çà et là par des colonnes d'acier. Un sol en béton épuré et des étagères blanches 'flottantes' le long des murs blancs et des murs de briques créent un aspect design. Pour essayer les chaussures, les clients utilisent de grandes banquettes en cuir carrées. Un salon assorti dans le fond à gauche permet à la famille ou aux amis des clients de souffler un peu."
LES CLIENTS VIENNENT CHEZ STREZA PARCE QUE …
Agréable, familial et branché
Leen: “Les points forts de Streza? L'amabilité est notre priorité numéro 1. En outre, Jana et Tom sont tout le temps présents dans le magasin. Nos enfants ont progressivement repris le flambeau. Mon mari et moi effectuons encore beaucoup de travail en coulisses car la comptabilité n'est pas simple. Outre le caractère familial de Streza, je soulignerais aussi qu'au cours de ces 35 ans, nous avons évolué avec notre époque chaque année, en suivant les looks les plus branchés. Nous avons toujours été audacieux, nous expérimentons avec les marques et nous nous diversifions."
La mode, encore et toujours
Tom: “Les clients viennent chez Streza parce que nous jouons à fond la carte de la mode et parce que nous osons essayer des choses. Les clients savent que nous avons toujours des articles qu'ils ne trouveront pas ailleurs, surtout pas dans d'autres magasins de chaussures. Et en cas de problème avec un article, nous nous faisons un plaisir d'aider le client. Nous tenons à offrir un bon service après vente. En outre, nous (re)connaissons nos clients."
MAGASIN PHYSIQUE
Mettre son l'énergie aux bons endroits
Quand on lui demande quel est le rôle des réseaux sociaux, Leen est catégorique: “Il faut être aimable, un bon indépendant mais aussi réaliste. Mettez votre énergie aux bons endroits. Ma mère disait toujours: si tu ne peux pas gagner un combat, ne te lance pas dedans. Un e-shop, pour nous? Nous ne pourrions pas gagner face aux Zalandos actuels."
Facebook et instagram
Gino: “En revanche, nous avons une page Facebook. Nous y publions régulièrement des avant-goûts afin de stimuler les gens. En fait, c'est la compagne de Tom qui s'en occupe. Tout le monde dans la famille joue un rôle spécifique dans l'entreprise. Bientôt, nous lancerons Streza sur Instagram. Les gens aiment encore aller dans un magasin physique et, par extension, chez Streza. On les entend souvent dire qu'il y a toujours quelque chose de chouette chez nous. Et les fashionistas savent où nous trouver."
100% DEPENDANT DE LA METEO
Jana: “On peut diviser nos clients en trois catégories. Les vacanciers qui louent pour une longue période et les touristes d'un jour, les personnes qui ont une seconde résidence et les clients fixes. Dans nos magasins, la vente dépend entièrement de la météo. Nous pouvons faire un mois de mai exceptionnel une année et catastrophique l'année d'après en fonction de la météo. Les périodes de vacances sont meilleures que les autres mais par mauvais temps, les chiffres de vente peuvent être décevants."
DIFFERENCE PAR RAPPORT A AUTREFOIS
Gino: “Autrefois, on réfléchissait moins longtemps au montant de l'achat et on achetait directement deux ou trois paires de chaussures. Les clients étaient aussi plus vite satisfaits avec une paire de chaussures se rapprochant plus ou moins de ce qu'ils souhaitaient. Aujourd'hui, ils veulent précisément les chaussures ou le sac à main qu'ils ont vu sur les réseaux sociaux. Enfin, je constate que le consommateur avait plus d'argent avant. Et cela avait un impact positif pour les articles de mode comme les nôtres."
PAS DES TALONS MAIS DES SNEAKERS
Tom: “Le consommateur préfère les chaussures confortables aux chaussures élégantes. La meilleure preuve est le succès des UGG's. Avant, il y avait encore des talons et des chaussures sportives. Les modèles à talon ne se vendent plus, sauf pour sortir ou pour une fête. Et les sneakers? Elles ont envahi la branche. A l'instar du jean, qui est devenu un vêtement passe-partout."
"NOUS SURVIVONS A INTERNET"
Stagner, c'est reculer
Jana: “Le plus gros défi pour l'avenir: continuer à progresser. Car stagner, c'est reculer. Nous nous distinguerons toujours d'internet. Nous sommes convaincus que nous survivrons à internet car les achats en ligne sont très impersonnels et Streza propose tout le contraire."
Chaque journée est différente
Tom: “Nous nous en sortirons. J'adore ce job. Outre la vente au magasin, j'aime dénicher des nouveautés dans la branche et effectuer des achats."
Jana poursuit: “Ce que je trouve passionnant, c'est de voir chaque fois de nouvelles personnes, de m'occuper aussi des achats et de ne pas avoir deux journées les mêmes."
Gino conclut: “Notre métier est formidable. Nos clients sont presque tous dans une ambiance de vacances, nous avons une clientèle agréable. Et le summum pour ma femme et moi: nos enfants ont quasiment repris le flambeau ... "
