Corona favorise l’achat de vehicules d’occasion
Les immatriculations du mois d’août confirment la tendance des derniers mois : pendant cette crise Corona, les acheteurs préfèrent l’occasion au neuf. Cela vaut tant pour les voitures particulières que pour les véhicules utilitaires. Alors que ces catégories limitent les dégâts quelque peu au niveau des occasions, les ventes de nouveaux véhicules plongent dans le rouge. Ainsi les immatriculations de nouvelles voitures ont baissé de -25,1% au mois d’août.
Voitures particulières
Après 2 mois relativement positives – en grande partie grâce à la livraison des voitures commandées lors du Salon de l’auto et la liquidation des voitures de stock immédiatement disponibles après le confinement – les immatriculations voitures particulières neuves affichent une baisse de -25,1%, de sorte que le total annuel cumulé est de -26,5%. Concernant les voitures neuves, on note une forte augmentation de la part de voitures hybrides en 2020 (qui passe de 5,4% à 13,1%) et la baisse de la part de voitures essence (qui passe de 61,2% à 52,5%). Les voitures de société expliquent en partie ce phénomène. Les voitures à faibles émissions de CO2 (moins de 109 g/km) voient leur part de marché passer de 22,1% en 2019 à 42,6% en 2020, soit un quasi-doublement.
Pour le troisième mois consécutif, les ventes de voitures particulières d’occasion dépassent celles de 2019. En août, on constate +15,7% d’immatriculations en plus. Les chiffres annuels (YtD), cependant, accusent un retard de -10,4%. Les bons résultats des immatriculations de voitures d’occasion s’expliquent par l’achat de voitures spécifiquement pour la période des vacances (voyage en voiture plutôt qu’en avion). En effet, certains ont décidé d’acheter une voiture d’occasion plutôt qu’une voiture neuve, et un certain nombre de gens ont décidé de se rendre au travail en voiture (d’occasion) plutôt qu’en transports publics pour s’isoler dans leur bulle de sécurité. La disponibilité de ces voitures d’occasion est en atout supplémentaire. Du côté des voitures d’occasion, nous constatons surtout une diminution du nombre de véhicules diesel au profit des véhicules essence, de sorte que leur part de marché est pratiquement identique (diesel : 48,4% versus essence : 49,2%). La part représentée par les autres combustibles est négligeable. L’âge moyen des voitures d’occasion diminue également légèrement cette année, passant de 7 ans et 8 mois à 7 ans et 5 mois.
Véhicules utilitaires
Le marché des véhicules utilitaires reste très incertain. Les immatriculations de véhicules neufs sont durement frappées. Pour ce qui est du marché de l’occasion, les véhicules utilitaires légers (VUL) et les camions de plus de 12 tonnes limitent la casse.
Après une brève recrudescence en juin et un statu quo en juillet par rapport à 2019, les immatriculations de véhicules utilitaires légers (VUL) neufs sont à nouveau dans le rouge au mois d’août : -8,6% (YtD : -17,7%). Les tendances d’immatriculation des véhicules utilitaires légers (VUL) d’occasion est similaire à celui des voitures particulières d’occasion. Les mois de juin, juillet et août ont enregistré une forte croissance (+14,9%), limitant ainsi les dégâts à -4,1%.
Le marché des véhicules utilitaires lourds neufs (+3,5 tonnes) ne se porte pas bien en 2020. Les immatriculations de camions de 3,5 à 12 tonnes ont baissé de -30,3%, celles des camions de plus de 12 tonnes de -19,9%, et celles des tracteurs de plus de 12 tonnes ont connu une baisse allant même jusqu’à -54,4%. On note moins d’indicateurs dans le rouge pour les véhicules utilitaires lourds d’occasion (+3,5 tonnes), bien que toutes les catégories soient encore à la traîne en 2019 : les camions de 3,5 à 12 tonnes diminuent de -16%, les camions de plus de 12 tonnes augmentent même de +3,3%, et les tracteurs de plus de 12 tonnes diminuent de -7,9%.
